Dilemme de la Commission des Jeux au Nevada

 

casino-nevada

Que faire des joueurs qui pourraient être sous l’influence de stupéfiants ?

Depuis plusieurs mois, le dilemme de la Commission des Jeux concerne la fumette dans la fameuse Sin City. Les cinq membres de la commission de régulation des jeux au Nevada ont entamé des discussions internes pour explorer les différentes manières d’aborder les liens entre l’usage de la marijuana et l’industrie locale des jeux.

L’organisme doit aborder des problèmes qui s’étendent de la consommation de drogues douces dans les casinos à la répression des employés du secteur qui s’adonnent à un trafic de stupéfiants. La Commission a fait savoir que les opérateurs qui ferment un œil sur les comportements dans leur propriété s’exposent au risque de perdre leur licence d’exploitation.   

Quel est le rôle des établissements dans le maintien de l’ordre ? Que faire, par exemple, si un joueur apparait être sous l’effet de drogue. La majorité des salles de jeux interviennent lorsque des clients se révèlent être trop saoul et les prient de bien se comporter ou de quitter l’endroit.

Le défi est grand et délicat lorsqu’un joueur qui parait être sous effet de drogue doit être éloigné des jeux, car il est plus difficile de repérer un consommateur de cannabis qu’un consommateur d’alcool, sans faire de profilage ou de discrimination au faciès. Que risque un casino qui n’a pas agi pour empêcher un joueur sous influence de drogues de parier dans cet état ?

Un autre dilemme de la Commission des Jeux  est la connivence entre certains employés et des clients. Des contrôles inopinés ont démontré que dans certains cas des employés fermaient l’œil sur les pratiques de clients réguliers. Dans d’autres cas, des employés ont été surpris en train de fournir des produits contenant du cannabis à des clients, probablement pour répondre à une demande appuyée de ces clients fortunés et influents. Ce commerce s’effectuait dans le périmètre de leur lieu de travail et relevait donc de la responsabilité de leur employeur.

Enfin, une association représentant les employés considère que la barrière entre la consommation d’alcool et de marijuana à titre récréatif devrait disparaitre. Un salarié qui boit un cocktail chez lui ne risque rien lorsqu’il retourne à son travail. Par contre si un salarié est contrôlé positif suite à la consommation de cannabis, même en dehors de ses heures de travail, le casino qui l’emploie risque de perdre sa licence.

Pourtant, la consommation de drogues douces est permise par la loi au Nevada depuis début 2017. La question du rôle des employeurs dépasse donc le lieu de travail de leurs employés et les casinotiers attendent des réponses pour s’assurer que leurs licences ne dépendent plus du dilemme de la Commission des Jeux.

L’attitude attentiste du comité laisse présager que les opinions sur la question vont encore évoluer et qu’il est possible que la consommation soit vue très différemment dans les complexes hôteliers de la Cité pécheresse à l’avenir.